La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé, mardi, au palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel consacré à l’examen de l’état d’avancement des projets de transformation digitale de l'administration.
Au terme de sa délibération, cite un communiqué, le gouvernement a décrété une série de mesures, dont notamment, l'insertion des projets numériques dans la plateforme nationale de suivi des projets publics et l'élaboration d'un tableau de bord national et sectoriel pour le suivi des indicateurs de réalisation.

Il a été également décidé de généraliser l'interconnexion entre les différents ministères et organismes publics, de mettre en place des mécanismes obligatoires d'interconnexion et d'échange de données entre les administrations, et de développer les mécanismes de paiement électronique et d'inclusion financière.
Lors de la réunion, le conseil a en outre recommandé de mettre sur pied une stratégie nationale de communication pour informer les citoyens des services numériques mis à leur disposition et simplifier les modes l'accès tout en veillant à l’exploitation optimale des différents canaux pour faire connaître ces services.
Il a été également décidé de développer un portail national unifié regroupant les services administratifs offrant une interface simplifiée aux citoyens, aux investisseurs et aux entreprises économiques.
Le conseil a outre recommandé d’accélérer la classification des données publiques dans le cadre d’une gouvernance claire, dès lors que ces données constituent un pilier fondamental de l'intelligence artificielle.
Le Conseil a par ailleurs donné son aval pour l'adoption d'une politique nationale des données ouvertes afin de garantir la transparence, de stimuler l'innovation et d'intégrer des solutions d'intelligence artificielle dans les projets de digitalisation en cours, tels que la détection précoce de la corruption ou de l'évasion fiscale.
Lors de cette réunion, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur le rôle de la transformation digitale dans l’instauration d’une administration tunisienne moderne fondée sur l'ouverture des données et l'intelligence artificielle et la garantie de la transparence des transactions entre l’administration et ses usagers.
La réunion du conseil ministériel tenu, aujourd’hui, mardi, s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations issues du conseil ministériel du 24 mai 2025 consacré au programme économique et social de l’Etat dans lequel le volet transformation digitale de l’administration occupe une place de choix.
Dans le même ordre d’idées, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur le rôle de la transformation digitale dans l’amélioration de la qualité des prestations administratives fournies au citoyen et l’entreprise économique, la promotion de l’efficacité de l’action administrative et le renforcement de la compétitivité de la Tunisie au double plan régional et international.
Zenzri a à ce propos souligné que le processus de digitalisation intégrale de l'administration est « essentiel et nécessaire » et « non pas un choix », mettant l’accent sur l’impératif d’accorder la priorité absolue aux projets de digitalisation en relation directe avec l’intérêt du citoyen, de l’investisseur et de l’entreprise économique.
Cette optique, a expliqué la cheffe du gouvernement, vise à attirer les investissements, à promouvoir le climat des affaires, à stimuler la croissance économique, à simplifier les procédures administratives pour faciliter la vie des citoyens outre qu’elle permet d’être en phase avec les mutations internationales.
Evoquant les avantages tirés de la digitalisation, la cheffe du gouvernement a indiqué que ceux-ci ne se limitent pas seulement à la célérité et à la transparence de la prestation de services mais également à lutter de manière efficace contre la corruption et à promouvoir des réformes administratives radicales, conformément aux instructions du chef de l’Etat.
Elle a indiqué que l’Etat projette de mettre à moyen terme, pour le prochain quinquennat (2026-2030), une vision nationale unifiée de la transformation digitale. Cette vision comportera les objectifs, les priorités ainsi que l’échéancier de la mise en œuvre des projets de digitalisation dans le cadre d’une approche centrée sur l’expérience de l’utilisateur pour définir les priorités tout en veillant à intégrer le principe de réingénierie des procédures comme préalable nécessaire à tout processus de digitalisation.